Journalisme et multimédia
Contrairement aux idées reçues, la radio ne s’improvise pas. Une émission se prépare, elle s’écrit même et répond à des rigueurs techniques qu’il faut respecter. Avant que "le rouge" ne s’allume, il faut créer le cadre de l’émission. Choisir des sujets qui intéressent les jeunes qui nous écouteront, aller « à la pêche aux infos » sur internet par exemple. Lire la presse, la résumer avec ses mots à soi, ne pas juger mais relater les faits. « Prendre » et comprendre ce qu’on lit et écrire ce que l’ont va dire. L’écriture n’est pas vraiment littéraire mais plutôt une écriture de la langue parlée avec un phrasé clair, et grammaticalement parfait. Se faire comprendre et maîtriser un minimum la syntaxe pour être audible et compréhensible.
Le conducteur est un cadre essentiel dans l’organisation de l’émission. Il nous permet de savoir « qui dit quoi et à quel moment le dire ». A l’antenne chacun doit s’y tenir et le respecter. En radio la parole circule mais chacun respecte le temps de parole de l’autre. Une façon de s’écouter !
Une fois passé le moment intimidant d’être face au micro, cet atelier est donc un moyen pour les jeunes de se découvrir et d’aller à la rencontre des autres jeunes qui sont autour de la table. S’écouter est aussi un élément important pour tous les jeunes, et pour bien s’écouter, rien de plus simple, il faut mettre un casque. Entendre sa voix et devenir le premier auditeur de ce que l’on dit. S’entendre parler permet aussi d’avoir accès à sa langue et d’éprouver le rapport qu’on entretient avec elle. Comme un chanteur ne se produit jamais sur scène sans un retour « voix » qui lui permet de savoir s’il chante juste, faire de la radio avec un casque permet aux jeunes de s’entendre parler vraiment et de se comprendre. On dit souvent qu’il faut placer sa voix, l’atelier radio permet aussi aux ados que leur voix ait une place. Techniquement, c’est aussi une façon de travailler la diction, d’apprendre à respirer.
Le rôle du journaliste est multiple dans cet atelier, il est à la fois initiateur, médiateur et modérateur car les sujets abordés peuvent parfois résonner de manière sensible pour les jeunes qui sont en studio. Un soignant participe à ce travail de journalisme.
Merci à Jean-Louis AUBERT d'avoir écrit :
"...Parle-moi, parle-moi de toi
Qu’est-ce tu dis, fais entendre
Ta voix
Parle-moi de toi..."
Qui est devenu l'un des indicatifs de l'atelier radio.